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Photo du rédacteurLouis Furiet

Arriba España !

Dernière mise à jour : 10 nov.



S’il est un homme du siècle dernier dont on peut dire qu’il eut l’esprit clair et le cœur droit ; s’il est un penseur qui vécut comme il pensait et mourut comme il avait vécu – c’est-à-dire en homme debout – ; s’il est un héros qui sut conjuguer en lui grandeur humaine et noblesse chrétienne, beauté éblouissante et charité brûlante, c’est bien José Antonio Primo de Rivera.


Chantre de l’Espagne immortelle, José Antonio fut certes tué deux fois – d’abord par les rouges, qui l’assassinèrent parce qu’ils voyaient en lui l’incarnation même de l’Ordre qu’ils haïssaient, ensuite par les régimistes, qui le récupérèrent alors que l’esprit aristocratique du chef de la Phalange était l’antithèse de l’esprit bourgeois –, mais ses paroles résonnent toujours en nous, et, avec elles, l’exemple d’une vie entièrement vouée au service d’un idéal, de l’ardu bien commun – José Antonio était autant imprégné d’idéalisme néoplatonicien que de réalisme thomiste.


Un idéal qui n’est pas seulement politique, mais aussi moral. C’est l’idéal aristocratique, celui de la « vie militaire » comprise comme éthique, et qui est le fait de ces hommes décidant de toujours privilégier le difficile au spontané, les longs travaux aux plaisirs éphémères, le devoir aux calculs intéressés, le sacrifice à l’égoïsme. C’est, pour reprendre l’expression de Werner Sombart, le paradigme du héros, par opposition à celui du marchand. C’est la magnanimitas de Cicéron transposée à toutes les échelles de la vie humaine. Mais la vie militaire de José Antonio, c’est aussi l’éthique de la « communauté militante », au sens où l’entend Marco Scatarzi : c’est une vie offerte au sein d’une communauté de combat. Une vie faite de discipline, de service et de sacrifice, où l’honneur, c’est-à-dire la fidélité à ses engagements et à ses frères, prime sur tout. Une vie de camaraderie, d’amitié virile : le camarade est celui qui nous encourage souvent, nous corrige parfois, nous élève toujours. La camaraderie est émulation et exigence.


Voilà le véritable esprit de la Phalange josé-antonienne, qui s’inscrit dans la lignée de la phalange grecque, du carré d’infanterie romain et des ordres de chevalerie médiévaux. Un esprit que l’on retrouve également dans les Faisceaux de combat ou la Garde de fer roumaine. Celui qui verrait dans ces mouvements de simples partis politiques enfermés dans une époque se méprendrait. La Phalange n’est pas un parti. La Phalange est le signe de ralliement de ceux qui veulent se donner à quelque chose de grand et de beau. C’est une poésie, celle d’une éternelle jeunesse et d’une vraie liberté – poésie qui est aussi celle du chrétien.


« La crise est dans l’homme » disait le grand Thierry Maulnier. Avant de vouloir changer le monde, commençons par nous changer nous-mêmes, selon l’exemple de José Antonio et de ses phalangistes, qui, pour être fidèles à leur idéal, combattirent jusqu’à la mort, et dont les derniers mots étaient un cri d’espérance : Arriba España !

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