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Photo du rédacteurLouis Furiet

Identitaire, social, chrétien

Dernière mise à jour : 10 nov.



L’heure, dit-on, est à l’ « union des droites ». Pourquoi pas ? Mais qu’entend-on par « droites » ? S’il s’agit simplement des partis qui ont pour point commun de s’opposer au gouvernement en place et à la gauche extrême, alors une telle union présente bien peu d’intérêts : elle est, en effet, toute négative. Or, sans contenu positif, aucun mouvement ne subsiste. Le refus du wokisme, de l’islamisation de la France ou de l’assistanat ne peut suffire à unir un peuple – car il ne s’agit pas seulement d’unir des partis, mais bien un pays.


Par ailleurs, il faut dire que l’ « union des droites » s’est presque toujours bâtie autour du seul désir de ne pas faire pire que la gauche. Elle n’est bien souvent qu’une pure force de conservation, ce qui veut dire qu’elle ne change rien. On songera ici au mot de Chesterton : « Le monde s’est divisé entre progressistes et conservateurs. L’affaire des progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L’affaire des conservateurs est d’éviter que les erreurs ne soient corrigées. » Rien, donc, de très enchantant.


Si le terme « droite » a un sens, il est à comprendre de manière philosophique : est de Droite (et non pas seulement à droite) celui qui admet l’existence d’un ordre naturel des choses s’imposant à l’individu. L’homme est un animal social et politique : sa vocation est donc de s’inscrire dans une société politique et d’agir en vue du bien de cette société. Or, quels sont les plus grands biens d’une communauté ? Aristote en discernait trois principaux : la justice, la paix, l’amitié.


La justice : sans elle, il n’est point d’unité ; et c’est pourquoi il faut affirmer – contre les libéraux – que l’intervention de l’autorité publique pour assurer la plus grande justice sociale possible est nécessaire. On ne peut convaincre les gens de la beauté de la France s’ils se demandent comment ils nour-riront leurs enfants alors qu’ils travaillent tous les jours. La primauté du spirituel n’est évidente qu’à ceux qui n’ont plus à se soucier du matériel.


La paix : sans elle, une société devient là encore invivable. Or, une société multiethnique est par nature conflictuelle (les États-Unis en étant le meilleur exemple), et c’est pourquoi il faut dire – contre les tenants d’un universalisme abstrait – qu’une certaine homogénéité ethnoculturelle est nécessaire. Ce qui exclut l’immigration de masse, et exige que les citoyens partagent une même identité – en France, l’identité française.


Enfin, l’amitié : c’est elle qui fait qu’une société est heureuse. Les plus grandes amitiés étant celles que l’on fonde sur la possession de biens spirituels, il en résulte – contre les laïcistes – que les sociétés les plus unies sont celles qui reposent sur une foi commune. S’il est peu probable que les Français retrouvent demain la foi de leurs Pères, il est possible, et vivement souhaitable, qu’ils assument leur héritage chrétien.


Pour ces raisons, seul un mouvement franchement social, identitaire et d’inspiration chrétienne pourra rassembler, demain, le peuple français. Et entamer le relèvement de notre Patrie.

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