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Photo du rédacteurLouis Furiet

Sus aux bien-pensants !

Dernière mise à jour : 10 nov.



Désarmées intellectuellement, moralement et physiquement, pour la plupart privées de tout repère, de tout idéal, et même du simple désir de vivre, en passe d’être grand-remplacées et islamisées, les nations d’Europe sont, objectivement, menacées d’extinction.


Le multiculturalisme mène à la violence et, in fine, à la guerre civile : c’est cette vérité, qu’il y a un demi-siècle, Enoch Powell avait courageusement énoncée. C’est cette vérité que les émeutes secouant régulièrement nos pays nous mettent, à chaque fois, devant les yeux. C’est encore cette vérité que les importantes – et inédites – manifestations que le Royaume-Uni a connues cet été ont voulu nous rappeler.


Et pourtant, il y aura toujours des gens, y compris parmi les conservateurs, pour nier, minimiser ou relativiser. Comme si la mort d’une société était à relativiser. Bernanos nous avait prévenu : il y aura toujours des bien-pensants, des conformistes, des gens qui feront primer leur confort, leur position sociale ou leur réputation sur le salut du peuple et qui, pour cette raison, préféreront s’en tenir à la pensée commune plutôt que de faire preuve d’honnêteté intellectuelle. Qu’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas de stigmatiser une catégorie sociale donnée. Les bien-pensants ne constituent pas un groupe particulier ; on les trouve partout : chez les intellectuels comme chez les esprits pratiques, parmi les catholiques comme parmi les agnostiques, dans les classes privilégiées comme dans les classes populaires – même s’il faut bien admettre que ces dernières semblent, souvent, faire preuve de plus de réactivité que les classes bourgeoises : quand on n'a plus ni biens, ni statut social, ni reconnaissance, il ne reste plus rien à perdre et il est plus facile de se révolter.


L’heure n’est pas à la fausse modération – hypocrisie si bien dénoncée, en son temps, par Abel Bonnard –, mais à la radicalité, au sens étymologique du terme : il faut oser dénoncer la racine des maux qui nous touchent, même si cela choque, même si cela heurte la « sensibilité » des uns et des autres. Radicalité ne signifie ni passion haineuse, ni propos injurieux, ni actes violents : radicalité signifie droiture intellectuelle, franchise dans le parler et cohérence dans l’agir.


Notre pire ennemi n’est autre que le bien-pensant, ou mieux : la bien-pensance. Contre elle, osons la liberté de pensée, laquelle « se conquiert chaque jour contre nous-même, contre nos habitudes, nos préjugés, l’effort de la propagande ; et cette lutte ne va pas sans d’amères déceptions, des défaites humiliantes » (Bernanos).  La lutte est rude, mais il faut bien la mener : c’est une question de dignité, et, pour les chrétiens, de fidélité au Christ et à l’Évangile : car il n'y a pas de message plus radical que celui du Nazaréen. Cette « engeance de vipères » dénoncée par Lui, n’est autre que celle des pharisiens, c’est-à-dire des conformistes et des bien-pensants.

Alors, sus au bien-pensant qui est en nous !

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